Qui sommes-nous?
Nous sommes des travailleurs.es, nous avons du métier.
Nos métiers, c'est ce que nous savons faire le mieux, c'est notre contribution au monde, un moyen de nous connaître et reconnaître, de nous inscrire dans une histoire collective, de construire du sens, de l'épanouissement. Ils sont notre propriété, notre dignité.
C'est notre identité de classe, notre moteur d'action.
Tout au long de notre vie, nous n'exerçons pas un travail professionnel mais des travails et nous en sommes les meilleurs experts.
Mais nos travails sont déstructurés, nos métiers sont attaqués, nos liens au monde et aux autres sont disloqués.
On nous impose de nous identifier à l'emploi donc à la subordination, d'adhérer à des valeurs et à des objectifs patronaux, de nous inscrire dans des rapports d’ extrême loyauté, de dévouement à l’employeur.
Les pratiques managériales nous violentent, intensifient notre travail, nous déqualifient, nous individualisent, nous dépossèdent de nos métiers, nous infantilisent. Elles veulent faire de nous des travailleurs.res invisibles, multitâches, interchangeables.
C'est notre capacité à nous exprimer, penser, contester, réagir, vivre ensemble qui est assassinée tous les jours sur les lieux de travail.
Nous travaillons toutes ces questions en réseau. Un travail en réseau est déjà une résistance.
Nous sommes des syndiqués·es à la Cgt, des chercheurs.res, des préventeurs, des professionnels de la santé au travail.
Nous sommes des militants·es des Droits Humains Fondamentaux.
Nous sommes unis par une communauté d'intérêts à penser ensemble les TRAVAILS et nous reconnaissons dans l’urgence à agir sur eux.
Urgence à sortir le réel au travail de l'invisible, à redonner un statut à notre parole et expertise de travailleurs.res.
Urgence à partager nos expériences et réflexions, à faire vivre nos droits.
Urgence à reconstruire notre propre pouvoir de débattre, de penser et d'agir pour construire, nourrir, démultiplier toutes les démarches collectives émancipatrices. Agir collectivement, de façon concertée, c'est reconstruire notre propre pouvoir de travailleurs.res.
Pour que travailler ne soit plus un vrai risque professionnel.